Les mirages des anneaux,
des by-pass gastriques, des régimes, de la pratique sportive...
pour perdre du poids
On savait déjà que la pratique du sport et des régimes n'étaient pas
davantage efficaces pour perdre du poids :
« […] toutes les études montrent que l'utilisation du sport et d'un
régime échoue presque systématiquement à faire perdre du poids, 92 % des
Belges y croient encore fermement » (Source).
D'autre part, que penser de la manière suivante
manière de pratiquer un régime ? Des millions d’euros sont consacrés
à des opérations
pour la pose d’un anneau
gastrique ou
assimilé (voire plus bas, la nouvelle "trouvaille" du
ballon gastrique), mais ils n’ont pourtant pas été dépensés à bon escient, comme le
montre
cette étude et qui fait état d’un piètre résultat par rapport à la
perte durable de poids :
« Notre infographie montre
les résultats du premier suivi de dix ans sur des patients opérés avec
diverses techniques, étude réalisée par le professeur Lars Sjöstrom
(Göteborg) et ses confrères. Au bout de dix ans, seuls 15 à 25 % du poids
perdu le reste. Et le prix est parfois très lourd : impossibilité de
manger du solide pendant des mois, constipation, opérations répétées,
séquelles opératoires lourdes et même des décès lors de l'opération. Sans
qu'on soit sûr que tous les chirurgiens mettent correctement leurs
patients en garde… ni que ceux-ci entendent vraiment ce discours,
demandeurs qu'ils sont de la solution « de la dernière chance ». (Source)
En plus des risques de
suicides avérés, la perte trop rapide de poids qu'engendre la pose
d'un anneau gastrique et assimilé enlève à coup sûr à la peau la possibilité de
retrouver sa forme initiale (voir cette
éloquente
vidéo).
Le lamentable score de réussite s'explique
évidemment par le fait que la plupart des personnes concernées n'ont pas
pu faire
entretemps
les liens psychologiques sous-jacents à leur
assuétude alimentaire et en résoudre en profondeur les causes
(comme expliqué plus haut sur cette page),
mais avec l'aide d'un accompagnement psychothérapeutique ciblé parce que
pour ne pas dire chaque fois, la plupart du temps de telles causes sont
enfouies dans l'inconscient, mais sont pourtant identifiables.
bypass
Voici maintenant (avril 2014) que les mutuelles
socialistes belges ont entrepris, sous certaines conditions, de rembourser la
très coûteuse opération du by-pass gastrique : une technique qui consiste
à réduire le volume de l’estomac pour faire passer la nourriture
rapidement dans l’intestin grêle. En plus des risques réels que toute
opération fait encourir, autant dire qu'elle est non seulement quasi
irréversible, mais qu'elle entraine
à vie
de sérieux inconvénients, comme le fait que certains
n’oseraient plus se rendre au restaurant vu le risque de vomir. Si on
mange trop vite, une grande quantité d’aliments peut se retrouver dans
l’intestin grêle sans
auparavant
avoir été digérée : apparaissent alors maux
de ventre, nausées, tremblements, palpitations, évanouissements, etc. Il
faut en plus supplémenter à vie diverses carences par de coûteux
nutriments et compléments alimentaires et être suivi régulièrement pas un
diététicien.... Ici encore le suivi d'un accompagnement
psychothérapeutique aurait été infiniment moins coûteux et surtout
réellement et totalement efficace entre des mains expertes !
Si à la suite de ce type d'opération, on a certes
observé un effet de stabilisation voire une perte de poids,
pratiquer ce qui faut appeler une amputation, n'est pas réellement
approprié et pas davantage, la pose d'un anneau gastrique. En effet, tout
ce qui ne permet pas d’aller en profondeur pour débusquer par exemple les
causes psychologiques de la boulimie et de la prise de poids qui ont
entraîné des excès de poids, ne peut in fine que se révéler un
échec et en plus fort coûteux pour la personne et la collectivité. Ces
types d’interventions médicales sont assimilables à du pur
comportementalisme et dont le succès ne dépasse pas celui de la seule pensée
positive pratiquée, car c'est sans aller guérir les sources réelles des maux. Ce sont
encore ici de véritables dérives médicales qui activent le détestable et
dommageable dogme
organiciste : se borner à n'intervenir que sur l'organe
pour modifier son fonctionnement, alors que la problématique à réellement
prendre en compte est bien en amont : dans le fonctionnement du psychisme, ce
qui ne nécessite jamais quelque intervention chirurgicale, faut-il le dire
!
Extrait de Quand les
thérapeutes dérapent :
Par rapport au comportementalisme sujet à caution, la psychothérapeute
Alice Miller faisait observer :
Une grande partie des thérapeutes offrent des thérapies
comportementales pour combattre les symptômes des patients sans chercher
leurs significations et leurs causes, parce qu’ils sont persuadés qu’elles
sont introuvables. Pourtant, dans la plupart des cas, elles le sont mais
elles sont toujours cachées dans l’enfance, et rares sont les personnes
qui veulent la confronter
[Les
raisons trouvables].
Ces techniques comportementalistes se révèlent n’être alors que des
emplâtres sur une jambe de bois : par effet boule de neige, l’anxiété
reste toujours présente et on observe qu’elle se traduira inévitablement
dans un autre comportement problématique, dont il faudra ensuite
s’occuper...
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50%
de plus de suicides après une chirurgie gastrique
"Des médecins de l’Institut de recherche Sunnybrook à Toronto
viennent de publier dans
la revue JAMA Surger une étude aux résultats inquiétants :
d’après ces derniers, les risques de suicide augmentent de 50% chez
les personnes opérées.
Cela fait
quelques années que les médecins examinent le possible lien entre
l’une de ces chirurgies et le taux de suicide. En 2007, une équipe de
la faculté de médecine de l’Université d’Utah a ainsi établi pour la
première fois dans le New England Journal of Medicine
que le taux de mortalité par accident violent ou suicide
était plus élevé chez les patients ayant reçu un «by-pass gastrique»,
chirurgie dans laquelle est court-circuitée la majeure partie de
l’estomac, par rapport à des obèses non opérés.
La chirurgie par
by-pass engendre une situation paradoxale, décrit Lucie Favre,
médecin-cheffe de la Consultation obésité du Centre hospitalier
universitaire vaudois (CHUV) à Lausanne. D’un côté, elle diminue
considérablement les risques cardiovasculaires ou de cancer, mais de
l’autre, elle augmente la morbidité par suicide des patients."
(Source : journal suisse Le Temps du 8 octobre 2015)
Comme on pourra le lire dans cette page
consacrée aux problème de poids, rien d'étonnant à cela, car la
personne qui recourt à l'anneau gastrique ou à tout autre moyen de
limiter artificiellement le volume du bol alimentaire est
donc dépendante psychologiquement ; elle
se prive alors de son "médicament" et si elle n'a pas "réussi"
entretemps à déplacer l'objet de sa dépendance, elle risque fortement
de se retrouver en
proie à de grands tourments et dont le suicide peut alors perçu par
par elle comme la seule voie d'en sortir...
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ballon
Nouvelle "trouvaille" de l'industrie médicale :
avaler une
pilule contenant un ballon qui gonflera dans l'estomac
dans
le but de perdre du poids...
On n'est certes
plus dans une intervention médicale qui est irréversible, comme le
sont les opérations gastriques (voir plus haut).
Un moindre mal sans doute, mais une solution qui reste allopathique,
car elle ne va en rien régler la problématique en amont : elle va, non
seulement de nouveau déresponsabiliser le patient par rapport à la
nécessite de faire un travail sur soi en profondeur, mais en plus,
comme en ce qui concerne les autres recours allopathiques dénoncés
plus haut, faire immanquablement se déplacer la dépendance alimentaire sur une autre,
vu que le "programme" psychobiologique qui a conduit à manger trop
n'est en rien résolu, reste donc actif et qu'il doit trouver
immanquablement une autre forme d'expression, d'exutoire... (cf. les
dépendances).
A MEDITER : « l’industrie de la maladie » comme l’appelait
déjà le célèbre microbiologiste, le Pr René Dubois, découvreur du
premier antibiotique qui porte le nom : « Une véritable
industrie de la maladie »
« N’est-ce pas illusoire de proclamer
que l’état de santé actuel est le meilleur qui ait régné au cours de
l’histoire, lorsqu’un nombre toujours croissant d’individus doit avoir
recours aux drogues et au médecin
pour affronter les problèmes de la
vie quotidienne ? »
( In Le mirage de la santé, Ed. Denoël, Paris, 1961, p. 21).
Constat en phase avec l'observation
précédente, celui du Dr Carlyle Guerra de Macedo, qui a été le
directeur du Bureau sanitaire panaméricain de 1983 à 1995, et qui
pointait les causes du gaspillage en matière de santé :
«
Dans le domaine de la santé, les ressources sont gaspillées,
dévorées par un système de prestations dont l'objectif même est
dénaturé, il est trop centralisé, trop sophistiqué, sans rapport avec
les besoins des utilisateurs et essentiellement modelé par le choix
des bailleurs de service, des producteurs d'équipement et d'autres
"biens sanitaires". C'est ainsi qu'est née "une industrie de la
maladie" qui absorbe la totalité des ressources disponibles et dont le
pouvoir s'accroît avec son expansion. Cette industrie s'attache (pour
plus de 90 % des ressources disponibles) à ce que la restauration de
la santé s'effectue par des techniques les plus sophistiquées et les
plus coûteuses possible, puisque c'est la maladie qui la fait vivre et
non pas la santé
».
(Article paru dans le n° 453 de ‘’Technique
et Hospitalisation’’ – Analyse qui vaut aussi pour l’Europe vu
l’apparentement des systèmes de santé).
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Lire : L'aide (cruciale et aux effets durables) de la psychothérapie
pour perdre du poids.
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