En effet, il y a autant de dépressions que de personnes qui en souffrent. A
écouter les médias etc., on pourrait croire que les dépressions trouvent leurs
origines dans ce qui nous entoure, les conditions de vie "modernes" : trop de
stress au travail, en famille, en couple etc. Depuis fin 2008, vu la récession
économique en cours, cette impression s'est retrouvée accentuée. Depuis la
pandémie du Covid cela s'est encore aggravé...
Pensez ainsi, se mettre en pure victime face aux circonstances extérieures, c'est mettre
encore la cause à l'extérieur de soi et tôt ou tard on s'apercevra que
ne pouvant pas changer grand chose sur ces facteurs extérieurs, notre
environnement au sens large, il faudra bien s'occuper des causes réelles, plus
profondes : bien enfouies au fond de soi. Cependant, est-ce pour autant possible d'y
avoir vraiment accès, car la plupart du temps, elles nous apparaissent comme cachées et,
entraînés dans l'engrenage des exigences de notre vie, nous
n'arrivons pas à consacrer le temps nécessaire pour nous introspecter.
Les causes de la dépression sont multiples, mais il nous (les patients) appartient de les
mettre au jour et moyennant certaines conditions simples à mettre en pratique,
nous serons capables d’y arriver plus facilement : nous nous apercevrons ainsi
que les ressources pour y parvenir, sont bien présentes en nous. Une étude
américaine publiée début 2009 a pu montrer, ce que nous, psychothérapeutes, nous
savons depuis fort longtemps pour l'avoir couramment observé chez nos
patients, que les personnes souffrant de fatigue
chronique étaient plus sujettes à la dépression.
Pour commencer à arriver à comprendre d'où vient sa dépression, tentez de prendre la peine de consacrer un peu de
temps ; pour faire l'état de lieux de ce qui vous déprime, un bon début serait
de rebobiner le fil de votre vie depuis le moment où vous êtes tombés en
dépression, un peu comme on le ferait avec une cassette sonore ou un film.
L'écriture est un excellent moyen autothérapeutique pour y arriver : elle
vous permettra de sortir l'état d'OBJET à l'état de SUJET de la dépression.
L'objectivant, vous pourrez alors acquérir puis conserver la distance nécessaire pour la
regarder, un peu comme si vous l'aviez placée sur la table, juste devant nous
; vous auriez une capacité accrue de mieux l'analyser, à l'image de ce qu'un thérapeute
pourrait le faire. Je vous propose de réaliser cette mise au jour du fil de notre vie par
le truchement d'un questionnaire, comme celui
qui est présent sur ce site.
Essayez de le remplir au moment où vous en avez envie et, au besoin en
plusieurs étapes, sans idée derrière la tête ; vous allez rapidement et
automatiquement prendre conscience de vérités qui vous étaient apparemment encore cachées
; la relecture de ce que vous avez déjà couché sur papier vous permettra de mettre des liens entre les
divers événements de votre vie ; ensuite, vous allez déjà commencer à vous
dégager de leurs mémoires souffrantes, tout simplement parce que vous allez
sans doute rapidement commencer à comprendre pourquoi ils sont survenus ; cela vous
permettra sans doute de voir comment et pour
quelles raisons vous n'avez pu que les subir lors de leur survenance, sans que votre volonté ait eu la
possibilité réelle d'intervenir pour vous en protéger.
Allez jusqu'où vous pouvez, mais ne
faites pas l'impasse sur un accompagnement psychothérapeutique de qualité pour
poursuivre plus rapidement votre autolibération.
Si vous êtes tentés de recourir à une médication, je vous invite à lire ce qui
se trouve dans le pave qui suit.
Les
médicaments servent-ils efficacement dans le traitement
de la dépression fût-elle saisonnière ?
Il ne se passe pas un mois sans que les médias transmettent des prétendus
nouveaux médicaments, les uns plus efficaces que les autres (suivez mon regard
pour savoir à qui profite le "crime"...). Se borner à prendre des
médicaments pour soigner la dépression (à supposer qu'il faille vraiment en
prendre) n'est que du pur comportementalisme aux effets bien évidemment
temporaires (dans le meilleur des cas). Traitée avec des seuls médicaments, la
dépression peut conduire alors parfois au suicide sans parler provoquer des
conduites dangereuses (risques d'accidents (comme les effets d'une vulgaire
drogue).
En effet, comme l'a souvent répété" par exemple feu la célèbre
psychothérapeute Alice Miller, les médicaments prescrits contre la dépression
inhibent les émotions, un peu comme l'alcool et les drogues le font chez
certaines personnes (fonction de l'histoire et du vécu de la personne). De
tels risques sont d'ailleurs mentionnés dans les effets secondaires repris
dans mes notices de tels médicaments : suicide, actes, pulsions violentes
contre soi ou les autres...
Comment le comprendre ? La peur, les émotions étant inhibées, le sujet alors
désinhibé dans ses comportements :
GSK a fourni en mai 2003 à
la MHRA des données d'essais cliniques confirmant que des patients de moins de
18 ans avaient un risque plus élevé de comportement suicidaire s'ils étaient
traités avec du Seroxat plutôt qu'un placebo; et que le Seroxat était
inefficace pour traiter la dépression chez les moins de 18 ans". (...) "GSK
pouvait et aurait du donner cette information plus tôt qu'il ne l'a fait".
(Source).
D'ailleurs et par exemple, "le
Prozac ne marche pas" et peut même être l'antichambre des suicides...
Publicité authentique pour le Prozac (années 60) !
Alice Miller observe
d'ailleurs une tendance au suicide chez
ces personnes, qui, se gavant de médicaments ou, au mieux d’approches purement
comportementalistes, continuent à faire finalement ce qu’elles ont subi
durant leur enfance : en le refoulant, nier leurs propres émotions
souffrantes et l’histoire personnelle à laquelle ces émotions renvoient
immanquablement :
"La plupart des personnes dont j'ai évoqué le suicide prenaient des
médicaments, mais leur corps ne se laissait pas tromper et refusait une vie
qui au fond n'en était pas une. La plupart des gens gardent l'histoire de leur
enfance profondément enfouie dans leur inconscient et ont du mal, s'ils ne
sont pas accompagnés, à établir le contact avec leurs souvenirs originels, même si ils le veulent. Ils n'ont pas d'autre choix que de se faire aider par
des spécialistes pour qu'il leur apparaisse qu'ils se sont racontés des
histoires, et pour se libérer de la morale traditionnelle.
Pourtant si les spécialistes ne font rien de plus que de prescrire des
médicaments, ils contribuent à consolider la peur, et de surcroît rendent
encore plus difficile l'accès à ses sentiments propres, dont les potentialités
libératrices restent inutilisées."
Certes il y a des cas de crise sévère et donc d'urgence, où la prise
temporaire des médicaments permet de stabiliser l'état du dépressif.
Négligée dans la prise en compte de la profondeur et des origines
réelles (psychiques) de ses souffrances, on plonge alors la personne dans une
plus grande détresse, alors qu'on prétendait alors pouvoir vraiment l'aider (Primum nil nocere, avez vous dit ?!).
Tel un jeu de
dominos,
il faudra
toujours remonter à la vraie source des maux...
psychotherapie
"Le symptôme dépressif apparaît
comme utile à la conservation du déprimé, dans la mesure où il le met en
retrait de la vie. D'où il s'ensuit que la suppression du symptôme n'a sans
doute pas la vertu essentielle que lui attribuent les thérapies chimiques ou
comportementales. Cette suppression reste, en tout cas, insuffisante à rendre
le goût de vivre, la faculté de penser et d'agir au sujet déprimé. Seul un
travail à deux sur des niveaux plus profonds du psychisme peut le faire."
NICOLAS JOURNET à propos du livre de
Pierre Fédida : "Des bienfaits de la dépression. Éloge de la
psychothérapie"
(Ed. Odile Jacob, 2001)
"La dépression est-elle une
maladie qui se reconnaîtrait à ses symptômes cliniques et pour laquelle il
existerait un traitement adapté, efficace et rapide ? Se contenter d'une
pilule chimique pour guérir la souffrance morale, n'est-ce pas refuser de voir
ce qui est véritablement en jeu dans un état dépressif ? S'appuyant sur sa
longue expérience de praticien, Pierre Fédida montre comment la survenue d'un
état dépressif s'explique toujours par la capacité psychique d'un individu à
amortir les chocs de l'existence. C'est donc la restitution de cette capacité
dépressive qui doit être au coeur de la psychothérapie de la dépression. C'est
à cette condition seule que la vie peut être ranimée de l'intérieur, sans
médiateur chimique. Fédida redonne ses lettres de noblesse à la mélancolie et
effectue une synthèse des différentes approches de ce qu'on nomme aujourd'hui
dépression. (source : "Le Monde")
C'est pour cela qu'un travail en
profondeur et de nature analytique (pas "archéologique" comme le
poursuit la trop
longue psychanalyse ou l'accompagnement qui ne porte que sur la psychogénéalogie, cette
dernière prise erronément par de prétendus thérapeutes comme
méthode thérapeutique à part entière, alors qu'elle n'est qu'un simple outil ;
tout doit être fait pour ne pas se contenter de
supprimer le symptôme ; cela reviendrait en effet à dévisser l'ampoule rouge
qui montre une défectuosité technique.
A cet égard, il faut mentionner les
dérapages thérapeutiques (cf. mon livre Quand
les thérapeutes dérapent. Un accompagnement psychothérapeutique
en profondeur conduit à une mise en oeuvre d'un processus (actif)
d'autolibération ; cela sera de nature à permettre au patient de retrouver sa joie de vivre et l'envie de
se remettre à vivre avec goût, dans un bonheur qu'il n'avait sans doute pas
encore connu.
Retour au début de cette page consacrée à la
dépression.
brouiller
Voici ce qu'en dit la célèbre psychothérapeute
Alice Miller :
"Aucun médicament ne peut nous renseigner sur les CAUSES de nos malaises ou
maladies. Un médicament peut seulement brouiller ces causes et soulager la
douleur – pour quelque temps. Mais les causes qui n’étaient pas reconnues
restent toujours actives et continuent leur travail de signalisation jusqu’à
ce que la maladie récidive. Et elle sera traitée par les autres remèdes qui,
eux aussi, négligeront les raisons de la maladie. Pourtant, ces raisons ne
sont pas introuvables si la personne malade s’intéresse à la situation de
l’enfant qu’elle a été. C’est cet intérêt qui lui permettra non seulement de
vivre ses émotions mais aussi de les comprendre. Il est bien entendu que je
parle ici des médicaments qui suppriment les émotions et en même temps les
souvenirs. Il y a bien sûr des médicaments dont on ne peut pas se priver et
qui ne sont pas inhibiteurs des émotions comme les antidépresseurs."
[Pire, un patient groggy aux antidépresseurs ou autres psychotropes est rendu
incapable d'exprimer des ressentis, lesquels sont
des clés incontournables pour aller libérer les blessures émotionnelles
souffrantes et qui ont créé, par exemple, la dépression dont ils souffre]
"La dépression ou l'art de se leurrer" :
"(...) Le fait que la dépression compte au nombre des maladies les plus
courantes de notre époque n'est plus un secret parmi les spécialistes. C'est
un sujet qui est souvent abordé dans les médias, où l'on discute de ses causes
et des différents types de traitements. Dans la plupart des cas, on a
l'impression que la seule chose qui compte, c'est de trouver la prescription
médicale appropriée à chaque individu. Dans les milieux psychiatriques, on
affirme aujourd'hui que des médicaments qui ne rendent pas dépendants et ne
présentent pas d'effets secondaires on enfin été mis au point. Du coup, le
problème semble résolu. Mais pourquoi alors tant de gens se plaignent-ils
malgré tout de souffrir de dépressions, si la solution est si simple ?
Naturellement il y a des gens qui souffrent de dépression et qui ne veulent
pas prendre de médicaments, mais même parmi ceux qui en prennent, il en est
qui sont malgré tout toujours sujets à des accès de dépression, et que même
des années de psychanalyse, différents types de psychothérapies ou des séjours
en centre de soins n'ont pu aider à se libérer.
[ ° ]
Qu'est-ce qui caractérise une dépression ? Avant tout l'absence d'espoir, la
perte d'énergie, une grande fatigue, la peur, le manque de motivation, de
centres d'intérêt. L'accès à ses propres sentiments est bloqué. Tous ces
symptômes peuvent être présents ensemble ou isolément, même chez un individu
qui de l'extérieur semble bien fonctionner, qui est même très productif au
travail, qui éventuellement peut même avoir une activité thérapeutique et
chercher à aider les autres. Mais à lui-même, il ne peut apporter aucune
aide.(...)"
"Une personne qui connaît son histoire n'est pas obligée de devenir dépressive
avec l'âge. Et si elle traverse des phases dépressives, il lui suffit de
laisser ses sentiments authentiques s'exprimer pour les faire disparaître. Car
à tout âge, la dépression n'est rien d'autre que la fuite devant la masse des
sentiments que les blessures de l'enfance pourraient faire remonter. C'est ce
qui crée un vide intérieur chez la personne touchée. Quand il faut éviter à
tout prix les souffrances psychiques, il n'y a finalement pas grand-chose qui
soit capable de maintenir la vitalité. Des prestations hors du commun sur le
plan intellectuel peuvent aller de paire avec une médiocre vie intérieure
d'enfant sous-développé émotionnellement. Cela est vrai à tout âge.
La dépression, qui reflète ce vide intérieur, est, je le répète, le
résultat de l'évitement de toutes les émotions qui sont reliées aux blessures
précoces. Cela conduit à ce qu'une personne dépressive ne soit pour ainsi dire
pas capable d'éprouver des sentiments conscients, à moins que, déclenchés par
un événement extérieur, il ne soit débordé par des sentiments qui restent
totalement incompréhensibles, parce que l'histoire véritable et non idéalisée
de son enfance lui est inconnue, et qu'il vit cette irruption des sentiments
comme une catastrophe soudaine.(...) "
*
Les psychothérapies qui ne sont pas efficaces et dont parle Alice Miller sont
du type (uniquement) comportementaliste ; c'est alors se priver privant
d’aller aux racines des maux et c'est une impasse certaine. Selon notre
pratique, il est essentiel de coupler à tout ce qui
permettra de changer de comportement (comportementalisme) : les psychothérapies
de types analytiques et systémiques (familiales). N’avoir recours qu’à des
thérapies de type comportementaliste est un leurre comme le fait encore
observer Alice Miller :
“Une grande partie des thérapeutes offrent des
thérapies comportementales pour combattre les symptômes des patients sans
chercher leurs significations et leurs causes, parce qu’ils sont persuadés
qu’elles sont introuvables. Pourtant, dans la plupart des cas elles le sont
mais elles sont toujours cachées dans l’enfance, et rares sont les personnes
qui veulent la confronter.”
A méditer :
*
Fédération Suisse des
Psychologues (FSP) & Association Suisse des Psychothérapeutes (ASP)
:
"Les
médecins et le personnel auxiliaire n'ont pas de formation reconnue en
psychothérapie.(…)
La qualité
des traitements psychothérapeutiques permet d'économiser des coûts. (…)
Selon
l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à partir de l'an 2000, la
dépression sera la maladie la plus fréquente au niveau mondial. (…) Les
coûts d'une psychothérapie de qualité sont plus que compensés par la
diminution du nombre des consultations médicales, de la consommation de
médicaments, du nombre d'hospitalisations, du nombre de journées d'absence au
travail et de celui des rentes AI. (…) Un entretien avec un médecin ne
constitue pas une psychothérapie qualifiée."
*
Voici encore le point de vue de
Test Achats (Enquête auprès de 14.000 personnes en Belgique) :
"Les médecins de famille ne disposent généralement pas du temps nécessaire
pour ce type de consultation et n’ont pas la formation adéquate pour entamer
un traitement psychothérapeutique
C'est pourquoi, face à des troubles sévères, les médecins devraient orienter
leurs patients vers une aide spécialisée, ce qui ne s’est produit que dans 44
% des cas."
En quoi consistent les
séances en psychothérapie
destinées notamment à prendre en charge la dépression.
Adoucir la dépression
par des moyens naturels et sans effets secondaires indésirables : des
conseils de Passeport Santé Net
Les psychiatres peuvent-ils remplacer les
psychothérapeutes ?
"Les
psychiatres ont toujours eu pour mission et continuent de suivre
essentiellement les pathologies lourdes. Certains portent la double
casquette de psychiatre et de psychothérapeute mais il est bien
difficile de conduire efficacement des psychothérapies dans le cadre des
consultations classiques car les séances de 10 minutes entrecoupées
d’appels téléphoniques ne favorisent guère le travail en profondeur. Si
bien que souvent, pour soulager les angoisses de leurs patients, la
pharmacopée devient le recours idéal. Et les lobbys pharmaceutiques se
frottent les mains. Et on s’étonne de voir la France être le premier
pays consommateur de psychotropes. Et on se plaint des trous de la "
sécu".
Retour au début de cette page consacrée à la
dépression.
Quelles sont les compétences des
médecins
en psychothérapie ?
"Les
médecins de famille ne disposent généralement pas du temps nécessaire
pour ce type de consultation et n’ont pas la formation adéquate pour
entamer un traitement psychothérapeutique C'est pourquoi, face à des
troubles sévères, les médecins devraient orienter leurs patients vers
une aide spécialisée, ce qui ne s’est produit que dans
44 % des cas."
C'est le point de
vue de Test Achats
(Enquête
auprès de 14.000 personnes en Belgique).
Pourtant la loi est très claire sur ce point et oblige de tels médecins à
déléguer : "Tout
praticien d’une profession des soins de santé a la responsabilité de
renvoyer son patient vers un autre prestataire de soins compétent en la
matière lorsque le problème de santé nécessitant une intervention excède
son propre domaine de compétence."
(Loi du 4 avril 2014, art. 11bis, Moniteur belge.)
"L’Afssaps [Ndlr :Agence
française de sécurité sanitaire des produits de santé] a diffusé
en février 2006 une Mise au point sur le bon usage des antidépresseurs
au cours de la dépression chez l’enfant et l’adolescent. Elle rappelle
que le traitement de première intention de la dépression chez l’enfant
et l’adolescent est la psychothérapie."
« Je trouve problématique la tendance actuelle à accompagner les
psychothérapies d’une pharmacothérapie, car la plupart des sédatifs
affaiblissent l’intérêt porté par le patient aux événements traumatisants de
son enfance, occultent davantage encore la réalité de ses premières années,
et de ce fait réduisent sensiblement les chances de succès d’une
psychothérapie. » (Alice Miller, Libres de savoir, p. 56).
Retour au début de cette page consacrée à la
dépression.
"Les
antidépresseurs trop souvent prescrits "
"Les prescriptions d'antidépresseurs sont trop fréquentes, selon le
magazine
[belge] Test Santé
[...] De 1996 à 2006, le
nombre de patients qui ont bénéficié d'une telle prescription est passé
de 390.000 à 860.000. Bref, en 10 ans, le nombre d'utilisateurs a plus
que doublé. Le traitement est souvent interrompu trop tôt, alors qu'il
doit être suivi plusieurs mois pour être réellement efficace, ajoute
Test Santé.
Le magazine santé de Test-Achats entend mettre en garde contre les
prescriptions trop fréquentes d'antidépresseurs.
L'association de consommateurs demande "que des études indépendantes
soient entamées d'urgence sur les antidépresseurs, leur mode d'action et
leurs effets secondaires, mais aussi sur
l'utilité des approches non médicamenteuses, comme les psychothérapies",
indique-t-elle jeudi dans un communiqué."
Retour au début de cette page consacrée à la
dépression.
trop
Trop
d'antidépresseurs, pas assez de psychothérapies !
"Selon la Haute autorité de santé (HAS)
[France], la prise en charge de la dépression est insatisfaisante. Elle
repose trop souvent sur les antidépresseurs, prescrits le plus souvent sans
suivi ni psychothérapie." "[...] on observe souvent un mauvais usage
des antidépresseurs. Selon la Haute autorité de santé (HAS), ces médicaments
sont trop souvent prescrits pour des dépressions légères, mais pas assez
dans des dépressions sévères, ou délivrés sans psychothérapie ni suivi."
Retour au début de cette page consacrée à la
dépression.
Belges
"Santé
mentale : les Belges prennent trop d’antidépresseurs, et mal"
(01/2023)
"Les Belges consomment-ils trop d'antidépresseurs ? Avec 362 millions de
doses en 2021, sans compter les anxiolytiques, la réponse est oui." " Les
chiffres donnent le tournis. Selon la Mutualité libre,
un Belge sur 10 – et surtout des femmes – a
consommé des
antidépresseurs entre 2018 et 2020. En 2021, plus de 362 millions de
doses ont été délivrées en pharmacie. De nombreux malades les cumulent avec
des anxiolytiques ou des médicaments apparentés (Xanax, Zolpidem, Lexotan ou
autre Valium) dont
1,1 million de
doses journalières définies (“DDD”)
ont été consommées la même année."
"Mais si les médecins connaissent ces abus, pourquoi continuent-ils à en
prescrire autant ? On peut citer au moins trois " coupables " : les médecins
généralistes qui manquent de temps [°], les patients eux-mêmes qui
réclament de plus en plus d’antidépresseurs et les industries
pharmaceutiques qui mènent des campagnes de marketing intenses."
[°] Mais alors
pourquoi délèguent-ils bien trop peu vers les psychothérapeutes ?
Pourtant la loi est très claire sur ce point et oblige de tels médecins à
déléguer : "Tout
praticien d’une profession des soins de santé a la responsabilité de
renvoyer son patient vers un autre prestataire de soins compétent en la
matière lorsque le problème de santé nécessitant une intervention excède
son propre domaine de compétence."
(Loi du 4 avril 2014, art. 11bis, Moniteur belge.)
Retour au début de cette page consacrée à la
dépression.
"Parmi les centaines d’études sur l’efficacité des antidépresseurs, je
n’en ai trouvé qu’une qui s’est intéressée à ce que vivent les patients : ce
qu’ils ressentent, ce que ça modifie dans leur vie, dans leur relation"
(Dr Bruno Falissard (Professeur de biostatistique (Paris-Sud) et
pédopsychiatre, auteur de Effet placebo : une notion périmée ?,
Revue du Praticien de médecine générale N°942, mai 2015)
"Le
pouvoir des antidépresseurs remis en cause"
"Selon une étude américaine, les publications
scientifiques sur les nouveaux psychotropes exagèrent leur action. C'est un
pavé dans la mare. L'efficacité des nouveaux antidépresseurs mis sur le
marché depuis le milieu des années 1980, avec pour chef de file la
fluoxétine (alias Prozac), est mise en doute par des experts américains de
la FDA, la toute puissante agence américaine du médicament. Une étude du New
England Journal of Medicine démontre que des publications ont exagéré
l'efficacité de ces médicaments parés de toutes les vertus par les
laboratoires, les médecins et même les malades."
(Découvrir
cette enquête ultérieure qui le confirme encore).
Autre source
concordante :
"On a utilisé les antidépresseurs depuis
plus de 50 ans mais il est peu probable qu’ils possèdent un effet réel et
utile sur la dépression tandis que leurs nombreux effets indésirables ne
font pas de doute. Les antidépresseurs font plus de mal que de bien. La Food
and Drug Administration (FDA) a montré dans une méta-analyse d’essais
randomisés sur 100.000 patients, dont la moitié étaient déprimés, qu’environ
la moitié allaient mieux sous antidépresseurs et 40% sous placebo. Une revue
Cochrane en soins primaires a montré des bénéfices un peu supérieurs mais
elle n’incluait pas les études non publiées qui ont des résultats bien
inférieurs à celles qui le sont. La plupart des médecins attribuent les 40%
du groupe sous placebo à un
effet
placebo ce que ça n’est pas. La plupart des patients auraient été mieux
sans pilule de placebo car c’est le cours naturel de la dépression non
traitée. Aussi quand les médecins disent qu’ils ont eu l’expérience que le
traitement marche, on doit dire que de telles expériences ne sont pas
fiables car les patients pourraient avoir évolué aussi bien sans traitement."
Voir aussi les
"Risques de
suicide liés au Seroxat"
et
"Le Prozac ne marche pas"
et peut même provoquer des suicides ... Lire aussi
"Psychotropes,
effets secondaires"
D'ailleurs,, aux USA, les boîtes d'antidépresseurs sont bordées de noir...
Retour au début de cette page consacrée à la
dépression.
"Une analyse de tous les essais cliniques des antidépresseurs
de dernière génération
ne montre pas de différence avec les placebos".
"Comment les Français réputés pour leur boulimie de «pilules roses du
bonheur» vont-ils réagir à cette nouvelle ? Deux scientifiques réputés,
Irving Kirsch, de l'université de Hull (Royaume-Uni), et Blair Johnston, de
l'université du Connecticut (États-Unis), viennent de passer en revue la
totalité des essais cliniques des six antidépresseurs de nouvelle génération
les plus prescrits : le Prozac, l'Effexor, le Deroxat, le Zoloft et le
Seropram (le Serzone a été retiré du marché en 2003). Leur verdict est sans
appel. Ces médicaments, qui appartiennent tous à la catégorie dite des
inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, ne sont pas plus efficaces
qu'un placebo ! Autrement dit, un médicament ne contenant pas de principe
actif…"Pour le Pr Jean-Michel Ougourlian, psychiatre à l'Hôpital américain
de Neuilly, «le drame de ces nouveaux antidépresseurs, c'est qu'ils sont mal
prescrits. Les gens y ont fait appel pour un amour déçu, une période de
chômage, un coup de blues… C'est l'ignorance des médecins : une mélancolie
grave ne répond pas à ces drogues. Le problème est en amont : les
psychiatres ne sont pas formés et les diagnostics ne sont pas assurés»."
Pour nous psychothérapeutes, rien d'étonnant à cela : comment en effet
peut-on prétendre avoir pu ou pouvoir soigner des dépressions en ne
recourant qu'à des effets chimiques sur le cerveau et en faisant donc
l'impasse sur le traitement des causes réelles (psychiques) ? Mais est-ce le
boulot de cette
psychiatrie
qui ne recourt qu'à des médicaments pour soigner les maux de "l'âme", de
s'occuper donc de psychisme ?!
Retour au début de cette page consacrée à la
dépression.
"(...)
l’enquête nationale BVA-FF2P-Psychologies de 2001, la psychothérapie
permet de réduire de manière sensible la consommation de médicaments
psychotropes (49 % des personnes en thérapie en consommaient au départ,
contre 27 % après une année de thérapie). Or les médecins français en
prescrivent trois à quatre fois plus que ceux des pays voisins (Allemagne,
Grande-Bretagne, Italie), entraînant des dépenses considérables, ainsi
qu’une dépendance éventuelle — pouvant aller jusqu’à l’addiction ." On
ne le dira pas assez : la prise continue de médicaments, alors qu'il existe
donc ce que permet la psychothérapie, entraîne une dépendance qui est non
seulement dangereuse pour l'individu mais qui en plus est avéré comme
facteurs importants d'accidents nuitamment routiers !
Lire aussi : "Ils soignent
leur dépression sans médicaments."
Dépression : une étude scientifique met a égalité psychothérapie et
antidépresseurs, mais c'est en fait bien plus !
"Selon l’équipe du Dr Jürgen Barth, de l’Université de Bern, en
Suisse, les personnes qui souffrent d’un état dépressif devraient
étudier avec leur médecin les différentes formes de traitement autres
que médicamenteuses et définir quel type de thérapie leur conviendrait
le mieux. Car, pour l’équipe du Dr Barth, la psychothérapie serait tout
aussi efficace que les antidépresseurs pour soigner les états
dépressifs".
En fait, d'une part, le pouvoir des antidépresseurs a
déjà été remis en cause remis en cause, mais d'autre part, on
observe que chez ceux qui se contentent de cette "thérapie", la vie leur
offre souvent entretemps l'occasion de guérir plus ou moins en
profondeur les causes de leur dépression. On attribue donc à tort aux antidépresseurs
le pouvoir de guérir à égalité avec l'accompagnement
psychothérapeutique. D'ailleurs dans ce qui suit, on pourra se rendre
compte notamment que le pouvoir des antidépresseurs est régulièrement
remis en cause. Certes pour le sérail médical, il sera toujours
difficile d'admettre que la vision matérialiste et rationaliste des
choses est à oeillères, et conduit donc en fait à une impasse : croire et faire croire
que c'est en modifiant la chimie du cerveau qu'on pourra agir en
profondeur sur le psychisme et donc inverser la chaine temporelle ! En
effet, le psychisme est le maître du jeu.
Lire les articles suivants.
Retour au début de cette page consacrée à la
dépression.
"Ils soignent leur
dépression
sans
médicaments."
C’est l’accroche en page de couverture pour un article de la revue
Psychologies (N°292) de janvier 2010 intitulé ‘L’engagement de
Psychologies contre l’abus d’antidépresseurs : Soigner sa dépression sans
médicaments’
« En septembre 2008, quinze spécialistes renommés s’associaient à
l’appel de Psychologies magazine contre l’abus d’antidépresseurs chez les
personnes souffrant d’un simple mal-être ou d’un coup de blues passager.
Aujourd’hui, c’est sur le recours systématique à ces médicaments que nous nous
interrogeons. Quelqu’un qui est diagnostiqué dépressif par un médecin se voit
invariablement prescrire des cachets.
Or les antidépresseurs et les anxiolytiques ne sont pas forcément la seule
réponse. Gaëlle, Maxime et Antoinette ont été diagnostiqués dépressifs. Ils
ont pris des médicaments, puis ont choisi d’essayer de se guérir autrement.
Ils restent prudents avec leur maladie, à l’écoute d’une possible rechute,
mais ils vont mieux. Jean-Pierre Olié, chef du service de psychiatrie au
centre hospitalier Sainte-Anne, à Paris, nous confirme, sans renier les
bienfaits de certains traitements chimiques, que des méthodes alternatives
peuvent faciliter la guérison. »
Suivent les témoignages de trois personnes qui ont fait notamment appel et
avec succès à la psychothérapie ; Maxime (29 ans) déclare : «Mon psy
[…] m’a aidé à mettre un nom sur mes émotions, à identifier les souffrances
de mon enfance […]. Désormais, je me réveille heureux avec une seule
philosophie : un jour après l’autre. Quel chemin parcouru, j’en suis fier !
».
C’est précisément ce moi-ci que vient de sortir un article de la très
sérieuses et incontestée revue scientifique américaine la
JAMA
(Journal of American Medical Association) qui fait état d’une étude
dont la conclusion est que les antidépresseurs ne seraient pas plus efficaces
sur les dépressifs légers à modérés qu’un vulgaire placebo. Ces patients
représentent pourtant 70% des prescriptions (les 30 % autres sont des
dépressifs lourds) ;
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dépression.
incidences
"Incidences
économiques [extrêmement positives] de l’article 52 de la loi du 9 août 2004 sur le titre de
psychothérapeute"
(page supprimée du Net) (en France)
"Rappelons enfin qu’à l’heure actuelle, les psychothérapeutes
prennent entièrement en charge les frais de leur longue formation
professionnelle (plusieurs années de psychothérapie préalable, de
formation puis de supervision) et paient ensuite la TVA (19,6 %) sur
toutes leurs interventions. Ils ne coûtent rien à l’État et lui
rapportent, au contraire, des recettes sensibles.
Leurs séances ne sont pas remboursées,
ils ne prescrivent pas de médicaments, ils permettent d’éviter ou de
réduire de nombreuses hospitalisations,
voire certaines incarcérations.
L’ensemble de l’économie
ainsi réalisée sur le budget national est difficile à chiffrer avec
précision, et les estimations
varient de 2 à 3 milliards d’euros
par an. "
Voir aussi notre position en tant que psychothérapeute par rapport à l'exercice de la médecine.
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dépression.
trop
"Dépression
: trop d'antidépresseurs, pas assez de psychothérapies"
France, "selon la Haute autorité de santé (HAS), la prise en charge
de la dépression est insatisfaisante. Elle repose trop souvent sur les
antidépresseurs, prescrits le plus souvent sans suivi ni psychothérapie.
Près d'un Français sur 10 aurait connu un épisode dépressif au cours des
douze derniers mois. Pourtant environ 40% des personnes souffrant de
dépression ne recourent pas aux soins, ce qui a des effets délétères sur
leur vie quotidienne et aggrave le risque de suicide". (Suite)
Le passage à l'an neuf vous déprime ?
En quoi consistent les séances en psychothérapie
destinées notamment à prendre en charge la dépression.
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dépression.
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Photo prise au lever
du jour par Claude Mercenier (le 16/01/2017) au large de
Salobrena
(Andalousie - Espagne),