" OUI, MAIS ..."
avec Gérard Jugnot et Emilie Dequenne
Réalisation : Yves Lavandier
Je trouve que ce film montre bien ce peut apporter comme aide la psychothérapie, ici,
de type comportementaliste, et il la démystifie bien.
Je trouve personnellement que le thérapeute est un peu trop directif et bouscule un peu trop
sa patiente, ce qui lui fait prendre certains risques et ce qui est potentiellement générateur d'effets iatrogènes.
On est certes dans une approche comportementaliste pure.
Je préfère quant à moi une approche davantage basée sur l'expression des ressentis et sans directivité
pour éviter tout effet iatrogène.
Mais voici l'importante critique que je fais au niveau déontologique :
aux trois-quarts du film, la patiente avait déjà manifesté son intention d'arrêter la thérapie
mais elle a accepté de se rendre à la séance de conclusion convenue depuis le départ, en cas d'arrêt de sa thérapie.
Après avoir repris la thérapie, lors d'un appel téléphonique dont elle est l'initiatrice,
elle fait part clairement à son thérapeute qu'elle ne sait pas si elle va continuer ou arrêter la thérapie (avec lui) ;
elle avait alors pris soin d'indiquer à son thérapeute qu'elle le rappellerait pour faire part de sa décision.
Malgré cela (et dans les minutes qui suivent), outrepassant la déontologie, le thérapeute se permet de la relancer
au téléphone, pour faire pression, avec force d'arguments, dans le but qu'elle reprenne la thérapie !
C'est un comportement inadmissible sur le plan de l'éthique thérapeutique.
Extraits de critiques et annonces du film sorti aussi en DVD :
"Etouffée par une mère alcoolique et cinglée, une adolescente à la recherhche de sa personnalité, elle se réfugie chez un psy." |
OUI,MAIS... |
Comédie de Yves Lavandier (France,2001) avec Emilie Dequenne, Gérard Jugnot, Alix de Konopka... |
On aime : La justesse du scénario, le jeu irréprochable des comédiens, le croustillant de certaines séquences. |
On regrette : Le peu de bonus. |
Elle(s) et Sébastien |
A 17
ans, Eglantine aspire comme toutes les adolescentes à devenir une femme.
Mais sauter le pas s'avère pour elle bien compliqué. En effet, comment vivre
sereinement son épanouissement quand on a un père chef d'entreprise et
toujours absent et surtout une mère névrosée et alcoolique. Certes,
Eglantine a trouvé un copain mais elle peine à confier sa vertu à ce
Sébastien. Seule solution à ses yeux pour s'en sortir : aller consulter un
thérapeute, lui raconter son mal d'être voire de survivre. Parviendra-t-elle
ainsi à se sentir mieux dans sa peau. Comédie en forme de fable teintée d'un
humour léger, ce Oui, mais... aurait mérité meilleur accueil lors de
sa sortie en 2001. D'une part, le scénario d'Yves Lavandier est en tous
points remarquable de justesse sur les rapports entre les ados et leurs
parents, sur le rôle des psys et d'autre part l'interprétation ne souffre
d'aucune imperfection. |
que
méchant devant se méfier d'elle(s) -Eglantine et sa mère- enfin il y a
Gérard Jugnot en psy sympathique, touchant et drôle aux répliques
cinglantes. On pourra peut-être lui reprocher de faire du Jugnot mais il n'y
peut rien, son physique ne passe pas inaperçu ! Toute cette histoire servie
par des comédiens justes et inspirés - on pourrait encore citer Vanessa
Jarry et Patrick Bonnel - est bien à l'image de notre société en manque de
repères. D'un côté les valeurs bourgeoises, de l'autre les aspirations
légitimes d'une jeunesse à vivre sa vie sans avoir à rendre de comptes. Ce
Oui,mais... est un petit bijou à savourer en famille. Côté bonus,
rien à jeter. Trois séquences coupées assez révélatrices de l'esprit dans
lequel Lavandier a travaillé son scénario, un bêtisier "intelligent", et
puis un test de personnalité plutôt bien fait. Bref, si vous avez envie de
passer une bonne soirée, vous savez ce qu'il vous reste à faire. |
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