« Mastectomie préventive »

ou la toute-puissance d’un énième dogme scientifique

doublé d’une dérive médicale,

mais qui n’a pas l’air d'interpeler

les responsables de la santé publique…

 

© Baudouin Labrique, épistémologue, psychothérapeute et géobiothérapeute
 

 

 

Voilà comment certains médecins conventionnels

"qui estiment de plus en plus que la mastectomie préventive soit la stratégie la plus sensée et la plus sûre" (sic),

alors qu'il n'existe aucune preuve scientifique qui l'atteste, que du contraire (voir plsubas)
se font les complices éhontés de ce qu'il faudrait finalement appeler des automutilations,

compte tenu du contexte effarant dans lequel se pratique cette chirurgie prétendument préventive.

car, comme on le verra dans l’article suivant, les cancers (entre autres) du sein ne surviennent jamais par hasard

et ce n’est pas ce genre de « prévention » qui permettra d’éviter une somatisation déterminée

en présence de facteurs analogues...

 

 

Il est folie de vouloir guérir le corps

sans vouloir guérir l'esprit. (Platon)

 

La “mystique du gène” s’impose partout, jusque dans l’imaginaire de chacun (Pr J. Testart)

 

 

Durant ce mois de mai (2013), la double mastectomie qui a été pratiquée sur une personne célèbre, a défrayé la chronique.

Malheureusement, l'exemple venant de haut, De plus en plus de jeunes mères optent pour une mastectomie préventive ! (Article du Vif du 3 juillet 2014).

Certains médecins préconisent une telle opération chez une personne, sous prétexte qu’elle serait porteuse d’un gène prédisposant au cancer du sein. C’est tout d'abord et notamment occulter le fait (pourtant) scientifique qu’on n’arrive jamais à éliminer par la chirurgie toutes les cellules en question et que donc on laisse immanquablement le champ libre à ce qu’un cancer se développe tout de même localement voire ailleurs ! Cependant, de tels médecins en avertissent-ils toujours les intéressées et le cas échéant ces dernières accepteraient-elles dans de telles conditions, à recourir à de telles extrémités  ?...

Quelle est donc cette nième dérive médicale qui préconise telle amputation, tout en ne préservant en fait de rien et qu'est-ce qui motive un tel sacrifice tout à fait inutile ?!

 

Cela d’autant plus qu'entre autres sources conduisant à la même constatation, il n’existe « aucune preuve sérieuse qu'une prise en charge précoce d'un cancer améliore les chances de survie ou de guérison », comme le fait remarquer le célèbre Dr Marc Girard (La brutalisation du corps féminin dans la médecine moderne, Ed. Jouars-Pontchartrain, 2013).

 

 

Cela me rappelle cette surprenante et mutilante pratique américaine, il y a une quarantaine d'années : on enlevait systématiquement l'appendice des nouveau-nés pour prévenir toute appendicite : prévention oblige ?!... On imagine alors qu’on pourrait le faire avec d’autres organes (on le fait déjà avec l’utérus, les ovaires et pourquoi pas avec la prostate !). Certes, une chose rassurante : on ne le fera (en principe) jamais avec le crâne…, sauf peut-être le jour où on prétendra pouvoir faire une greffe de ce type…Cette fiction ne restera sans doute pas longtemps...

Ceux qui décrètent certaines femmes comme fortement sujettes au cancer (notamment) parce que (fallacieusement) génétiquement prédisposées à l’attraper, se rendent-ils compte qu’en lus, (perseverare diabolicum) ils créent ou amplifient suivant le cas, le stress de personnes

 

C'est ce que le Pr Jacques Testart, ancien directeur à l'Inserm, dénonce à juste titre :

 «  […] ces projets scientifico-commerciaux mettent en œuvre la même conception réductionniste du vivant, laquelle prétend que le génome serait détenteur du « programme » vital, alors qu’il n’est qu’une source importante d’informations, et ignore la complexité de tout être vivant en ramenant son fonctionnement à celui d’un Meccano auquel on pourrait ajouter telle ou telle pièce ».

(°) Jacques Testart, directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), spécialiste en biologie de la reproduction, "père scientifique" du premier bébé éprouvette français, et auteur de plusieurs essais témoignant de son engagement pour "une science contenue dans les limites de la dignité humaine." (Détails).

 

Dans de telles conditions, en annonçant à quelqu’un qu’il court plus de risques de contracter par exemple un cancer, on lui fait subir un stress qui peut alors lui-même se somatiser et provoquer l’objet de la peur et donc la maladie redoutée, selon cette immuable loi biologique bien connue (Explication).

 

Ces amputations font fi de ce qu’a largement démontré l’Epigénétique (science reconnue) : les gènes ne sont que des sortes de photos de l'état physiologique à un moment donné : notre carte génétique mute en permanence en fonction de notre vécu :

 

 

 Le vécu qui génère des maladies est effectivement le champ d’application de l'une des branches incontestées de la médecine : la psychosomatique et en psychothérapie, nous faisons référence à son pendant, la psychobiologie (Détails).

 

Une telle médecine qui recourt à ce type d’amputation, dès lors pratiquée dans une vision exclusivement matérialiste et rationaliste, fait dommageablement l’impasse sur l’un des pans les plus importants de la science médicale : la psychosomatique :

 « Des études cliniques, effectuées sur des malades dont on a pu établir tous les antécédents biographiques, ont montré l’existence d’un rapport chronologique entre l’évolution de leur maladie et les événements retentissant sur leur vie affective. La situation qui précipite le sujet dans la maladie revêt pour ce malade une signification affective particulière, parce qu’elle est liée à son passé ou à une problématique conflictuelle non résolue. C’est en raison de ces liens qu’elle a pour lui un effet de stress ».

(Ary Becache, Psychologie Pathologique, 2004, Abrégés Masson, 9e Édition, p. 219).

« C'est la médecine tout entière qui doit s'ouvrir à la psychologie et devenir psychosomatique. Ou pour mieux dire, avec WEISS et ENGLISH [°] : " Toute maladie relève à la fois de l'esprit et du corps et toute thérapeutique est, de ce fait, de la médecine psychosomatique. Lorsqu'on en sera dûment persuadé, le terme psychosomatique pourra disparaître, les données qu'il traduit étant désormais impliquées dans le terme médecine ". Mais pour cela il faut que tous les médecins et psychiatres soient authentiquement formés à la psychologie et aient renoncé au préjugé organiciste. ». (Marc-Alain Descamps, Corps et psyché, 1992, p16). ° Ouvrage de référence : Médecine Psychosomatique. L'Application de La Psychopathologie aux Problèmes Cliniques de Médecine Générale.

 

 

Si vous en doutiez encore, voici la relation de l’expérience de Sklar et Anisman, effectuée en 1979, qui « renforce cette idée [l’influence directrice du psychisme notamment sur la survenance de tumeurs]. Des cellules tumorales inoculées à des souris prolifèrent plus rapidement et entraînent une mortalité supérieure si les animaux sont exposés à des chocs auxquels ils ne peuvent échapper [cf. ce que le Pr Henri Laborit découvrait à la même période et ce qu'il a appelé L'inhibition de l'action ou ce qui se somatise suite à stress ingérable]. De façon encore plus subtile, il a été montré que, pour des rats, le fait d’être “informés à l’avance”, c’est-à-dire de pouvoir anticiper les chocs, avait une influence : lorsqu’ils sont annoncés par un bruit ou une lumière, les chocs ne perturbent pas la prolifération des lymphocytes, alors que non signalés à l’avance, ils perturbent significativement la lympho-prolifération. Cette expérience démontre l’importance des facteurs dits subjectifs sur la croissance tumorale, et implique la mise en jeu de facteurs centraux d’intégration ». (Le mystère du placébo, Dr Patrick Lemoine, Odile Jacob, 1996, pp. 90-91).

 

 

L’indécrottable « préjugé organiciste » 

 

 

La vision scientifique dans sa partie matérialiste et rationaliste est à œillères, car elle ne dépasse de nouveau pas la vision organiciste des choses : prétendre trouver dans l’organe ou la fonction en souffrance (en aval) les causes de ce qui produit le mal dont il est affecté.

En fait, lorsque la recherche scientifique s’attache à découvrir dans les symptômes l’origine des cancers, elle active le dogme organiciste, car c’est une pure croyance, en outre démentie dans les faits : d’autres scientifiques mettent en avant la cause psychique (sine qua non) du cancer, les facteurs matériels environnementaux ne faisant qu’avancer l’apparition des symptômes et les amplifier. Il faudrait plutôt mettre en avant toutes les facettes du champ oxydant.

 

Extrait du livre Quand les thérapeutes dérapent (p. 70) :

Des scientifiques réputés se sont déjà affranchis de cet ancrage au tout–au-physiologique, en identifiant le stress oxydant comme à l’origine du cancer. Parmi eux, le célèbre Pr Luc Montagnier – prix Nobel de médecine 2008 pour sa codécouverte du VIH (SIDA) – en est « arrivé à la notion de "champ oxydant" » (1). Dans « l’addition des phénomènes générateurs de stress oxydant », il inclut des « facteurs psychologiques » et précise que « le système immunitaire lui-même est affaibli par les problèmes de stress psychologique » (2).

1. Luc Montagnier, Les Combats de la vie, Éd. Jean-Claude Lattès, Paris, 2008, pp. 190-191.
2. Interview du Pr Montagnier, propos recueillis par Céline Andrillon pour la revue Bio-énergie n°27.

(Détails sur ce qui préside immanquablement à la survenance des maladies)

 

Focaliser sur l’aspect matériel, organiciste des maladies a déjà pu faire dire à Platon ce qui a été mis en exergue dans cet article : s’occuper exclusivement du corps sans tenir compte de ce qui se trouve en amont : l’esprit qui le dirige !

 

Analogiquement chez les fumeurs, on avance un faux lien de cause à effet en leur soutenant que « fumer tue », libellé comme tel sur les paquets de cigarettes; (Détails). On a déjà largement démontré sur ce site que Ce que finit par entraîner la peur de … à moins que.. et donc par prévention tronquée et fausse, on peut alors contribuer fortement à ce que le fumeur attrape le cancer et en l’occurrence, que la femme prétendument génétiquement prédisposée, attrape un cancer du sein (etc.,). Fumer aggrave certes le “terrain” de la santé, mais n’est pas la cause directe de maladies et les campagnes contre le tabac se justifient d'ailleurs pleinement !

En conséquence, ceux parmi les scientifiques et le corps médical chez qui le préjugé organiciste contamine leurs comportement peuvent être considérés comme des révisionnistes, puisqu'un pan de la science notamment médicale, a incontestablement mis en avant les preuves scientifiques de l'influence déterminante du psychisme sur le fonctionnement du corps, comme en atteste entre autre ce triple prix Nobel de Physiologie et de Médecine (1977)  : "Il fallait bien un prix Nobel pour prouver que la médecine [matérialiste] se trompe, renverser le dogme qui sépare la vie psychique et la vie organique, montrer les bases scientifiques d'une médecine globale, 'corps et psyché inséparables' ".

 

 

Confusion entre corrélation et causalité

 

« Cum hoc ergo propter hoc (latin signifiant : avec ceci, donc à cause de ceci) est un sophisme qui consiste à prétendre que, si deux événements sont corrélés, alors il y a forcément un lien de cause à effet entre les deux. La confusion entre corrélation et causalité est appelée effet cigogne ; en science et particulièrement en statistique cette erreur est rappelée par la phrase « la corrélation n'implique pas la causalité ». L’effet cigogne consiste à tout simplement confondre un lien statistique (corrélation) entre deux variables avec un lien de cause à effet (causalité).
 

cigogne

 

Par exemple, dans les communes qui abritent des cigognes, le taux de natalité est plus élevé que dans l'ensemble du pays. Conclusion (erronée) : les cigognes apportent les bébés ! Voici une explication plus probable : les cigognes nichent de préférence dans les villages plutôt que dans les grandes agglomérations et il se trouve que la natalité est plus forte en milieu rural que dans les villes. Voilà donc pourquoi l'on nomme "effet cigogne" cette tendance à confondre corrélation et causalité. (Détails)

Analogiquement, on avance le fait qu’attraper un cancer du sein (par exemple) – cf. les bébés – dépend en ligne droite de la présence de facteurs de risque – cf. les endroits de prédilection choisis par les cigognes !

 

 

La toute-puissance de la science érigée en religion

 

 

(Dessin inspiré de la célèbre fresque du plafond de la Chapelle Sainte Sixtine à Rome

et peint par Michel-Ange)

 

On comprend dès lors mieux ce qui crée le lit de telles dérives : face aux croyances (non prouvées) que véhiculent le corps médical et la science dans sa partie matérialiste et rationaliste, voici l’avis très autorisé et malheureusement toujours d’actualité du Dr John ECCLES (1903-1997), prix Nobel de physiologie et de médecine en 1963 pour la découverte des processus chimiques responsables de la propagation de l’influx nerveux (synapse) :

« Ils [la majorité des scientifiques] ont été formés à l'école du matérialisme. C'est un moule extrêmement rigide composé d'un ensemble de dogmes qui ne sont pas forcément expliqués scientifiquement ! Par exemple, affirmer que notre existence n'est qu'un assemblage biologique sans essayer de comprendre tout ce qui n'entre pas dans ce cadre - sous prétexte que ce n'est pas "scientifique" - est un dogme, pis, une superstition ! La science est pleine de superstitions, de croyances de toutes sortes... Le plus navrant, c'est que le public est persuadé que la science a réponse à tout… » (Revue française Psychologies n° 100, juillet-août 1992, pp. 54-55).

 

Extrait de Quand les thérapeutes dérapent (p. 29) :

Face à cette situation surréaliste, le non politiquement correct professeur de Philosophie des Sciences à l’université de Berkeley, Paul Feyerabend (1924-1994), a qualifié cette Science [dans sa partie matérialiste et rationaliste] comme étant « la plus récente, la plus agressive et la plus dogmatique des institutions religieuses » . Les inconditionnels de la recherche scientifique conventionnelle pèchent par une attitude trop tournée vers eux-mêmes : rivés sur des principes normatifs et mathématiques contestables, tout en laissant peu de place à l’indispensable remise en question. (Source)

 

"Cerise sur le gâteau" :

« ”Les études semblent montrer qu’il est utile d’intervenir tôt, parce qu’on inclut dans les ablations précoces les lésions précancéreuses qui, souvent, ne deviendraient pas cancéreuses si on n’y touchait pas [l’emphase a été mise par l’auteur].“ En d’autres termes, l’intervention précoce semble utile parce qu’on élimine des lésions non cancéreuses mais comptabilisées comme telles, améliorant les statistiques de survie. “En outre, peu importe qu’on enlève une grosse ou une petite partie du sein ; le résultat est toujours le même.“ Cette déclaration indique bien que la chirurgie n’augmente pas les chances de survie, suggérant l’absence de différence de résultat entre mastectomie et tumorectomie. » (Skrabanek, P., "False Premises and False Promises of Breast Cancer Screening", The Lancet 2:316-19, 1985 Traitements conventionnels inefficaces et sans fondements scientifiques (cancer), par Walter Last, Revue Science & Actualité Nexus N°34, sept/oct 2004, pp. 18-24)

IL faut rappeler que l'exercice de la médecine et donc aussi de la chirurgie sont soumis aux règle de l' "Evidence-Based Medicine" (EBM ou médecine factuelle) : un médecine basée sur des preuves (scientifiques) et de d'incontesbales faits ; le paragraphe précédent montre qu'en l'occurrence, non seulement il n'y a aucune preuve qui assied la pertinence d'une telle chirurgie,  mais au contraire qu'elle n'empêche en rien ce dont elle prétend prémunir!!!

 

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* En savoir plus sur le cancer du sein et ce qui se trouve en amont de sa survenance.

* Mieux comprendre où se trouvent et comment prolifèrent les dogmes scientifiques grâce à l'épistémologie.

* L'exemple venant de haut (cette célèbre actrice qui y a eu recours), De plus en plus de jeunes mères optent pour une mastectomie préventive ! (Article du Vif du 3 juillet 2014).
 

 

 

 

 

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